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FNPHP Ensemble au Salon du végétal

Le congrès de la FNPHP s’est tenu avant l’ouverture du Salon du végétal, à Nantes, le 10 septembre. L’occasion d’évoquer le thème très actuel de l’économie collaborative. f.arnould

La Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières a choisi cette année d’organiser son congrès à Nantes, en ouverture du Salon du végétal. La matinée habituelle de travail en commun a rassemblé une cinquantaine d’adhérents sur le thème de l’économie collaborative.

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Le Salon du végétal n’a ouvert ses portes qu’en début d’après-midi le mardi 10 septembre, cette année, laissant aux exposants la possibilité d’organiser des événements privés sur invitation. Aux exposants… et aux organismes, la FNPHP ayant fait le choix de retenir cette matinée pour réunir ses adhérents en congrès annuel.

La fédération s’est engagée à reconduire ce mode de fonctionnement pour son congrès tous les deux ans (voir le Lien horticole n °1087 de juillet/août dernier).

Cette matinée n’a pas été le seul temps fort du congrès, qui a débuté par un dîner en commun en soirée du lundi 9 septembre à la Cantine de l’Ile, à Nantes, où l’on sert des produits locaux, une partie des légumes étant même produite sur place (Lien horticole n°1079 du 21 novembre 2018). Puis les participants ont inauguré, dans l’après-midi, l’espace concept store du salon, pour lequel ils étaient partenaires et qui a été un temps fort incontestable du salon.

Mieux faire ensemble

Traiter la thématique de l’économie collaborative en préambule d’un salon était une bonne idée, les sujets abordés ayant été riches et générateurs d’échanges.

La matinée a été animée par Gaëtan de Sainte Marie, créateur de PME Centrale, une structure qui faisait de l’économie collaborative avant que l’on en parle et sans le savoir. PME est une centrale d’achat qui emploie 0 acheteurs. « Nos adhérents ont des acheteurs, l’idée est de les faire travailler ensemble », précise-t-il. Et ces personnes négocient des accords dont ils seront bénéficiaires, ils ont donc tout intérêt à ce qu’ils soient bien ficelés !

PME Centrale se subdivise en plusieurs sous-structures :

. PME Université, qui travaille sur le développement de compétences ;

. Bonus pour la vente de produits à prix réduits pour que les salariés des structures sans comité d’entreprise puissent malgré tout bénéficier d’avantages similaires ;

. ou encore Symbiose pour les achats groupés des fournitures en entreprise…

Les 20 000 entreprises qui adhèrent à la structure réalisent pour 200 millions d’achats par an.

Enfin, Gaëtan de Sainte Marie a écrit un livre pour « démythifier » l’économie collaborative : « Ensemble, on va plus loin ».

Il a tout d’abord présenté l’économie collaborative, que l’on peut définir par « mieux faire ensemble », rappelant que l’on n’était pas dans le monde des Bisounours, mais qu’il s’agissait d’être très pragmatiques. D’ailleurs, si elle a pignon sur rue aujourd’hui, l’économie collaborative est pratiquée depuis longtemps. Elle repose sur la notion de confiance. Confiance que l’on peut développer avec un voisin avec qui l’on se dit que l’on pourrait se grouper pour faire telle ou telle action.

Ou confiance que l’on peut faire à ses collaborateurs pour mener de nouvelles actions à partir des qualités « cachées » qu’ils ont tous, mais pour laquelle ils n’ont pas forcément été embauchés, et qu’ils pourraient mieux exploiter dans l’entreprise. Cette confiance permet de nouer des alliances pour répondre à des problématiques communes.

Des exemples concrets en horticulture

Dans sa vie professionnelle, Gaëtan de Sainte Marie a été amené à travailler sur des alliances entre sous-traitants automobile pour travailler sur de gros marchés qu’ils ne pouvaient attaquer seuls, ou avec des entreprises situées dans des régions créatrices d’emploi mais trop reculées pour attirer des talents. Pour ce faire, ces entreprises peuvent rendre le quotidien de leurs salariés plus facile, en créant des crèches collectives, par exemple…

Des exemples d’actions très concrètes dans le secteur horticole ont été présentés par Pierre de Prémarre, qui dirige quatre pépinières en région Rhône-Alpes, Patrick Chassagne, co-dirigeant des pépinières Desmartis et Jean-Marc Bouillon, concepteur paysagiste qui a créé Intelligence Nature.

Le premier a travaillé avec d’autres producteurs à l’export grâce à l’embauche commune d’un commercial.

Le second a expliqué comment la filière travaille de concert sur le Label rouge.

Et le dernier a présenté sa nouvelle structure, qui vise à faire profiter à toute la filière de l’engouement actuel pour la nature en ville.

Certaines de ces actions seront présentées en détail dans nos prochaines éditions.

D’autres initiatives, la création du GIE des pépinières Franciliennes pour répondre à des marchés publics sur lesquels chaque adhérent ne pouvait s’aventurer seul, et des expériences de logistique comme Vegesupply ou PEP’S, sont venues montrer que les expériences d’économie collaborative ne sont pas si rares dans notre secteur.

De quoi donner des idées au plus grand nombre, surtout en journée d’ouverture d’un salon !

Pascal Fayolle

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